On dit que le grand maître zen Dōgen a eu l’Éveil en entendant une phrase de son maître qu’il avait en fait compris de travers. Eh bien, Agnès a fait pareil : elle s’est éveillée en mars 2012, au premier Festival du Féminin que Delphine Lhuillier, Christine Gatineau et Cécile Bercegeay venaient de créer, en entendant Delphine inciter à faire connaître autour de soi ce Festival – et non pas à faire aussi un Festival autour de soi.
Mais Agnès est une fonceuse, un leader dans l’âme, une fédératrice, un cœur enthousiaste et généreux. Alors elle a foncé dans la foulée, et elle a fédéré les femmes de Dordogne et des environs, heureuses d’enfin donner du sens à leur vie de femme, de créer et de vivre ensemble une super aventure.
J’ai rencontré Agnès à ce Festival de mars 2013 à Paris : elle sortait à quatre pattes d’une tente rouge avec un air émerveillé et un grand sourire. Nous avons pris rendez-vous pour nous revoir en Dordogne où je venais de m’installer, et c’est sur cette terre magique de Dordogne qu’un rêve très ancien de l’humanité a pris - ou repris - naissance : au pays de l’Homme, un groupe de femmes a conçu, mûri, donné forme et vie à des partages en vérité qui pouvaient être offerts au plus grand nombre.
C’est dans cet esprit qu’est né le premier épiphénomène du Festival du Féminin d’origine, porté par un petit groupe autour d’Agnès. Et la forme qu’il a prise est remarquable : sur toutes ces années, depuis les premières rencontres préparatoires en 2012, ce Festival de Dordogne a fonctionné de façon collégiale, avec des rencontres régulières des femmes de l’Association (« La Source des Femmes » puis « Les Femmes à la Source ») sous forme de cercles de parole et de « dégustations » d’ateliers pour connaître directement chacune des intervenantes avant l’organisation même du Festival.
Un tissage dans les partages. Un travail d’équipe, avec de forts moments de complicité, et des passages chaotiques, difficiles, tumultueux aussi.
Sur toutes ces années, les femmes de l’Association ont cheminé et donné d’elles-mêmes de façon impressionnante, comme les abeilles d’une ruche, stimulée par leur reine, par l’enthousiasme de mon amie Agnès qui a avancé avec ténacité dans le projet, et avec une maturité d’expérience de plus en plus évidente d’une année sur l’autre.
L’idée lui est venue de rassembler les témoignages de toutes ces Femmes à la Source sur le chemin que leur faisait parcourir l’aventure du Festival… et c’est ainsi que nous avons commencé, Agnès et moi, à parler écriture. Les témoignages recueillis ne donnaient pas vraiment la matière d’un livre, mais Agnès s’est prise au jeu : les questions élaborées pour interviewer chacune, elle a continué à se les poser, en prenant conscience de l’impact de cette aventure collective – autant pour les outils d’ouverture et d’évolution qu’elle apporte que pour les transformations de soi qu’elle amène ou parfois oblige à prendre.
Voilà que quelque chose dont elle n’osait même pas rêver avait pris corps et s’affirmait à travers son histoire : à la Source, au pays de l’Homme, des femmes s’éveillaient à leur potentiel de création de leur vie, le manifestaient, et des intervenantes internationalement connues venaient offrir leur expérience.
Comment parler, ou plutôt écrire la puissance de ce qui s’est ainsi réalisé grâce à ces Festivals sur plus de six années ? Est-il possible de l’évoquer autrement qu’en témoignant de son propre parcours, de sa propre aventure ? Agnès cogitait là-dessus et il m’a semblé que le plus simple était de commencer par le début, par cette question : « C’est quoi, être une femme, pour toi ? ». En fait, c’était le plus compliqué.
Insondable et multiforme.
Cette question ouvrait sur le vide de l’inconnu autant que sur une formidable multiplicité d’aspects.
Alors Agnès a plongé dans le vide pour mettre en lumière les aspects qui la touchaient, la frôlaient, la bousculaient. Bref, elle est partie à écrire avec la même fougue, le même cœur et le même talent que celui qu’elle déploie pour le Festival. Elle a une telle force de conviction et une telle efficacité ! Sa vitalité est contagieuse.
En lisant son livre, c’est par le cœur, à la source même de cette aventure qui a changé la conscience de centaines de femmes, que l’on est propulsé dans le vif du sujet, à l’unisson d’un mouvement d’ouverture des consciences à l’échelle planétaire. À l’unisson d’un mouvement du Féminin, qui ne cesse de se propager et de s’approfondir pour trouver des voies d’union Masculin-Féminin, afin de créer tous ensemble un monde d’harmonie dans la danse de nos différences.
Mais ce sera pour le prochain Festival, pour la prochaine histoire !
Anne Delmas
Femme à la Source
et traductrice des « 13 Mères Originelles » de Jamie Sams
et de « La Femme Shakti » de Vicki Noble
Il y a des humours qui nous touchent au cœur. Pétillants et délicats, surprenants et spontanés, ils sont une façon d’être à la vie, comme une danse en profondeur entre rire, surprise, force et vulnérabilité.
Il y a des livres que l’on découvre avec un délice gourmand, dans lesquels chaque chapitre représente un mélange d’images et de parfums de cœur souvent inattendus. Page à page, un élan intérieur nous prend (ici dès la première page !), un sourire aux lèvres, le cœur ouvert mêlé de douce impatience.
Le livre d’Agnès Delpech est un de ceux-là, mariant humour et profondeur, délicatesse et légèreté avec brio. L’héroïne de l’histoire (car c’en est une) se découvre elle-même en déroulant le fil d’une question qui lui est posée « c’est quoi être une femme ? ». Une aventure mêlant rencontres et découvertes intérieures l’attend, une de ces aventures dont l’âme rêve sans doute en secret et dont les fils de la vie tissent la toile invisible. Résister ou oser, au risque de… se rencontrer, de concrétiser ce rêve afin qu’il devienne réalité, au risque de s’aimer…
Elle plonge corps et âme cette femme qui se dévoile de façon si touchante au milieu de nos rires et d’une larme d’émotion parfois. En se dévoilant, elle nous propose un chemin sous-jacent de compréhension de nous-mêmes. En réalisant son rêve, elle vient nous interroger sur nos aspirations profondes, nos élans, nos freins, nos questions intimes et aussi sur nos comportements, nos conditionnements, notre histoire et nos valeurs. En lisant ce livre, j’ai ressenti une fois encore combien profondeur et légèreté sont les deux faces d’une même médaille, tout comme force et vulnérabilité.
C’est lors de festivals du féminin ici et là que j’ai rencontré Agnès il y a quelques années. Rencontre distante au début, c’est l’humour, la sensibilité et aussi la générosité d’Agnès qui m’ont touchée. Ses publications sur les réseaux sociaux m’ont souvent fait rire tout en résonnant en moi et, sans que je m’en rende vraiment compte, ils m’ont questionnée. En apprenant que l’écriture faisait partie de sa vie, j’ai rêvé d’un livre dont je pourrai me délecter, un ouvrage qui partagerait une façon de regarder la vie et d’exprimer ses ressentis profonds. J’ai aimé être une « doula » bienveillante pour cette écriture, stimuler parfois, apaiser souvent, partager mon enthousiasme aussi. Et bien sûr, je n’ai pu que m’amuser de mes essais involontaires à deviner la part de la réalité librement adaptée et la part de l’imaginaire dans ce récit, à quels endroits l’auteure a pioché dans son vécu, à quels moments elle a laissé libre court à sa plume. Il semble que ce soit un secret bien gardé !
Et voilà ! Il est là, ce livre qu’Agnès n’aurait pas imaginé, même pas en rêve !
Belle découverte !
Auteure de « Rituels de femmes pour découvrir le potentiel du périnée »,
« Un périnée heureux, c’est possible ! », éditions Le Courrier du Livre
et « Oracle de l’énergie féminine - voyage vers soi-même »,
édition Académie du développement personnel